Respirons un peu avec autre façon d’aborder les LLM qui sera ici résumée par la formulation d’un chercheur dans un mail à l’occasion d’un séminaire :
“Lorsque les philosophes et les scientifiques ont étudié l’esprit, ce fut souvent avec le présupposé que l’objet de leur étude était, avant tout, l’esprit humain. Les autres esprits biologiques – animaux – ont longtemps été négligés ou sous-estimés, même s’ils ont été l’objet d’un intérêt croissant au cours des dernières décennies. Plus récemment, les progrès frappants de l’intelligence artificielle ont rendu de plus en plus plausible l’idée d’après laquelle certains systèmes artificiels pourraient, dans un futur proche, être considérés comme des esprits. Reconnaître la réalité ou la potentialité de ces esprits variés soulève des questions théoriques et éthiques cruciales.
Ce séminaire réunit des chercheurs de divers domaines venant de la philosophie théorique et pratique, des sciences cognitives et des sciences humaines, afin de présenter leurs travaux sur le thème des esprits non-humains – qu’il s’agisse d’esprits animaux ou d’esprits artificiels.”
Voilà enfin une réaction ouverte qui ne cherche pas à minimiser quoique ce soit et se propose de regarder sous plusieurs angles scientifiques et philosophique ce qui se passe. Elle ne présuppose rien sur les différents types d’”intelligences” et n’hésite pas à prendre en considération de la même façon les fonctionnements “mentaux” des animaux, des humains et des machines.
Elle propose tout simplement de les étudier telles qu’ils apparaissent. Elle utilise pour cela le terme “esprit”, sans plus de précision. Ce qui peut bien sûr faire pousser de hauts cris à ceux qui veulent réserver le terme aux humains en laissant entendre implicitement que dans leur cas le terme est défini avec clarté.
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